Les clés de la réussite en bourse !
Pourquoi les programmes de rachats d’actions vont vous faire gagner beaucoup d’argent ?
Avant tout dites-moi, après avoir lu l’article, ce que vous pensez de la ligne éditoriale, du style ? Est-ce pédagogique ? Mal écrit ? Plein de fautes conceptuelles ? Avez-vous appris quelque chose de nouveau sur l’investissement en bourse ?
Ah le programme de rachats d’actions, cette panacée pour les investisseurs en bourse! En fait pour être rigoureux ce n’est pas le remède miracle aux mauvais investissements sur les marchés financiers mais simplement un élément essentiel de la réussite en bourse.
Mais au fait c’est quoi « un programme de rachat d’actions »?
Dans cet article je vous propose de découvrir ce dispositif méconnu, que seules les entreprises les plus rentables peuvent mettre en place de façon massive et qui pourrait vous rapporter beaucoup d’argent.
Alors, le programme de rachat d’actions, comme son nom l’indique, signifie que l’entreprise va racheter ses propres actions avec le cash, la trésorerie dont elle dispose.
Le nom technique est OPRA : Offre Publique de Rachat d‘Actions.
Pour vous donner un ordre d’idée, en 2003, soit 5 ans seulement après l’inscription de l’OPRA dans le marbre de la loi, les entreprises du CAC 40 y ont consacré 7,9 milliards d’euros soit 56% du total des dividendes versés cette même année!
Évidemment les modalités du programme de rachat d’actions sont clairement définies par l‘AMF (Autorité des Marchés Financiers) afin d’éviter toute manipulation de cours. Voici les principales dispositions:
- objectifs du programme de rachat d’actions: réduire le nombre d’actions en circulation en les achetant puis les annulant ou acquérir ses propres actions pour les redistribuer aux salariés ou à des créanciers donnés (personne envers qui on a une dette).
- obligations d’information du marché: la loi encadre strictement l’information publiée autour du programme de rachat d’actions qui doit être diffusée de manière quasi-immédiate et disponible par tous.
- conditions d’intervention: le prix, le volume de rachat sont encadrés. Par exemple l’entreprise n’a pas le droit de racheter plus de 25 % du volume quotidien d’actions échangés en bourse.
- Et évidemment un programme de rachat d’actions doit être voté par l’Assemblée Genérale des Actionnaires (AG). Il s’agit d’une décision de gestion importante.
Pour vous donner un ordre d’idées voici un exemple français. Celui de la société Iliad plus connue sous le nom de Free! Voici le lien: http://www.iliad.fr/amf/2011/CP_071211.pdf
On y retrouve toutes les raisons énoncées plus haut.
A noter que dans la pratique Illiad ne cherche pas vraiment à enrichir son actionnaire par ce biais là car le nombre d’actions rachetées est très faible alors que c’est, « normalement », le but principal d’un programme de rachat d’actions.
Ici il sert juste à assurer la liquidité du cours et distribuer des actions gratuites à certains salariés et mandataires sociaux. Mais cela reste un bon exemple pour illustrer toute cette théorie.
Maintenant passons aux choses sérieuses: Mais pourquoi est-ce si efficace me direz-vous?
- Parce que en faisant cela l’entreprise réduit mécaniquement le nombre d’actions en circulation alors qu’il reste le même bénéfice à distribuer. Élémentaire mon cher Watson: le gâteau a moins de parts mais il reste aussi gros. Donc chaque part est plus grosse. Cela augmente considérablement le rendement de l’actionnnaire. L’effet est donc cumulatif au fil des années! Si c’est un peu difficile à appréhender passer directement aux deux graphiques ci-dessous.
- Donc plus vous investissez sur le long-terme plus votre part augmentera sans que rien ne vienne entraver cette marche vertueuse. De plus l’entreprise ne pait pas d’impôts pour racheter ses actions. Ce qui augmente d´autant plus la quantité d’argent qui tombe dans votre escarcelle.
A noter qu’en France ce mécanisme est relativement récent, apparu en 1998, il a connu un essor dans les années 2000 jusqu’à aujourd’hui encore.
De plus cette opération est parfois mal vu par certains investisseurs car ceux-ci considèrent que le management préfèrent racheter ses propres actions au lieu d’investir dans les activités commerciales de l’entreprise. La compagnie n’arriverait pas à développer ses propres activités de manière à ce que la rentabilité satisfasse les actionnaires ou à en créer de nouvelles suffisamment génératrices de cash.
Personnellement je dirais: « et alors? » car parfois, comme pour Coca-Cola et IBM, les activités sont tellement rentables qu’il vaut mieux redistribuer à l’actionnaire qu’investir. Pour le bonheur de ce dernier.
Rien qu’avec ce mécanisme on augmente de manière étonnante le retour sur investissement pour l’actionnaire que nous sommes.
En voici la preuve en deux images:
Imaginez une entreprise dont:
- le bénéfice n’augmente pas de 2000 à 2010
- le dividende correspond à 50% du bénéfice par action (= taux de redistribution à 50%)
- l’entreprise met en place un programme de rachat d’actions: pour l’exemple 1 action rachetée par an
RESULTAT: Le rendement annuel sans le programme de rachat passe de 5% à 5,56 % soit une augmentation de près de 11% en 10 ans alors que sans les rachat d’actions le rendement annuel en 10 ans passe à 6,17% soit + 23 % en 10 ans.
Encore mieux: Imaginez que
- le bénéfice de l’entreprise croît de 5% sur cette même période
- le taux de redistribution est de 50%: 50% du bénéfice net revient à l’actionnaire sous forme de dividende
- et l’entreprise rachète une action par an, soit 1% du total ses actions en 2000:
RESULTAT: Le rendement passe de 5 % à 7,5 % soit une augment de 50 % du rendement en 10 ans, de ce qui va dans votre poche ;)
En résumé une actions qui met en oeuvre ce type de programme trop méconnu du grand public peut faire gagner beaucoup d’argent à ses actionnaires.
Ce n’est pas pour rien que Warren Buffet privilégie ce type d’entreprise, pour les raisons évoquées ci-dessus.
Pour ceux qui souhaitent regarder sur internet le terme en anglais est share buyback program ou share repurchase program.
Alors convaincu ? Qu’en pensez-vous ? Connaissiez-vous les tenants et aboutissants de cette technique ?
Imprimer l'article | Cette entrée a été posté par Adrien le juillet 24, 2012 à 7:58 , et placée dans Critères essentiels pour investir. Vous pouvez suivre les réponses à cette entrée via RSS 2.0. Vous pouvez laisser une réponse, ou bien un trackback depuis votre site. |
about 8 years ago
aspect général du site: agréable parce que non surchargé de fioritures inutiles ce qui convient parfaitement aux sujets traités. Sur colonne de droite éviter le soulignement.
Pour le sujet « programme de rachat d’actions » tout est parfaitement clair les termes techniques étant parfaitement expliqués.
Pourquoi l’url illiad ne renvoie pas directement au navigateur (sur mon iPad) ce qui oblige à écrire cette URL
about 8 years ago
Bonjour Pierre,
Mille merci pour tes remarques.
Oui je vais supprimer le soulignement dans la colonne de droite et mettre la bonne URL.
Bonne soirée.
Adrien.
about 8 years ago
Bonjour Adrien,
deux points à préciser par rapport à ton article :
Tout d’abord il faut distinguer l’OPRA : Offre Publique de Rachat d’actions…et le rachat d’actions que tu évoques dans ton article.
Une société peut racheter ses propres actions sur le marché comme tout investisseur lambda, à condition d’avoir reçu l’autorisation de l’AG et que le montant maximum ne dépasse pas 10% du capital (exemple que tu donnes d’Iliad). Le but de la manoeuvre n’est pas nécessairement de réduire le capital car les actions achetées peuvent servir de monnaie d’échanges dans un deal à venir.
D’un autre côté, l’OPRA est une opération par laquelle la société offre Publiquement un prix d’achat déterminé à TOUS les actionnaires à une échéance déterminée à l’avance.
C’est le cas de Havas ou de Bouygues récemment.
Deuxième point, cette opération est intéressante pour les actionnaires, si et seulement si les achats se font à bon compte, c’est à dire en deçà de la valeur intrinsèque de la société sinon c’est de l’argent jeté par les fenêtres!
Bonne continuation
Etienne Articles récents..Reporting Portefeuille juillet 2012
about 8 years ago
Hello,
Je suis entièrement d’accord avec les remarques d’Etienne et surtout, son deuxième point est absolument fondamental : « cette opération est intéressante pour les actionnaires, si et seulement si les achats se font à bon compte, c’est à dire en deçà de la valeur intrinsèque de la société sinon c’est de l’argent jeté par les fenêtres ! »
Je n’aurais pas dit mieux

Serge Articles récents..L’immobilier de Carrefour
about 8 years ago
Bonjour à vous deux,
Avant tout merci pour ces commentaires enrichissants !
Oui tu as raison Etienne je n’ai pas parlé de l’OPRA parce que je conçois le rachat d’actions comme une action qui doit durer … car c’est là que la valeur se crée. Voire Coca-Cola (KO) et IBM (IBM) par exemple.
Mais mon exemple avec Iliad est mauvais sans doute !
Oui je suis d’accord avec vous l’entreprise a intérêt à pouvoir racheter un maximum d’actions à un prix le plus bas possible ! C’est pourquoi Warren Buffett, récemment entré sur IBM, a déclaré qu’il souhaitait que le prix de l’action ne décolle pas dans l’immédiat pour que l’entreprise puisse racheter un max d’actions ce qui fait, à dividende égal, augmenter mécaniquement le rendement pour chaque actionnaire !
Etes-vous d’accord avec moi ?
Amicalement.
Adrien.
about 8 years ago
Konechno (puisque tu as l’air d’aimer le russe)
Serge Articles récents..L’immobilier de Carrefour
about 8 years ago
lol merci Serge
!