Les clés de la réussite en bourse !
Pourquoi j’ai échoué dans mes deux premiers investissements en bourse ?
Bonjour fidèle lectrice, fidèle lecteur,
Dans cet article je vous présente mes deux premiers investissements en bourse, pourquoi ceux-ci sont des échecs et SURTOUT les leçons que j’en ai tirées.
Je vous propose de comprendre le cheminement qui m’a amené à ma méthode actuelle pour investir en bourse et pourquoi je pense que celle-ci est la plus sage, la plus rémunératrice à long-terme.
On apprend de ses erreurs, n’est-ce pas ?
Désolé mais je tiens à vous décevoir tout de suite je n’ai pas perdu d’argent. Du moins si l’on cumule les deux investissements entre eux !
Mais il en demeure que ceux-ci ne sont pas une réussite.
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Pourquoi la bourse
J’ai toujours été intéressé, fasciné par l’investissement en bourse pour plusieurs raisons:
- La bourse a comme support l’économie réelle dans la mesure où les états financiers reflètent la situation d’une entreprise.
- Mais elle est irrationelle comme l’être humain, donc intéressante. (Il faut que j’arrête de regarder House ! ;))
- L’investissement en bourse est un art et un jeu: arriver à faire du profit sur le long-terme démontre une maîtrise d’un champ de compétences très large: de la psychologie à la sociologie en passant par l’informatique et l’analyse financière. A ce titre là, elle peut légitimement constituer un but en soi.
J’ai donc commencé à m’intéresser à l’analyse technique, au day-trading, au scalping, au tape-reading etc … Pour ceux qui s’en souvienne je suivais Sylvain Duport par exemple !
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Mon premier investissement à 20 ans en 2005: 100 euros de moins-value.
A « l’époque » j’étais en ERASMUS en Allemagne et avait bien l’intention d’arrondir mes fins de mois, de construire un petit business grâce à la bourse et les techniques que j’avais apprises.
Donc je place un premier trade grâce à mon compte ouvert chez Boursorama (1000 euros de ma part, 1000 euros de mes proches) et joue Penauille Polyservices, entreprise spécialisée dans la fourniture de services aux entreprises (nettoyage, maintenance et gardiennage de locaux). Elle s’appelle aujourd’hui Derichbourg après sa fusion en 2007 avec CFF Recycling. Pour être honnête je ne suis même pas sûr que je connaisais l’activité de l’entreprise à l’éponque. Bref du « grand n’importe quoi » …. Heureusement qu’on apprend de ses erreurs car en voici une grosse !
Donc j’ai détecté un possible mouvement de rupture intra-day à la hausse en analyse graphique et en regardant le carnet d’ordre. Je joue 50 % de mon compte, 1000 euros, à l’achat. Résultat de la journée: je revends quelques heures plus tard engrangeant une plus-value …. payant seulement les frais de courtages.
Ainsi j’avais travaillé pour mon courtier, avait passé la journée avec un grosse pression et surtout senti dans mon for intérieur que ce n’était une méthode adaptée à ma situation et personnalité; « trop roulette russe » à mon goût.
Mais en désespoir de cause, de gains, je ne m’arrête pas là bien décidé à engranger un peu de plus- value. Après tout je n’avais pas fait tout ces efforts pour rien. Donc je trade Rhodia, une valeur volatile en intra-day. Deuxième grosse erreur on ne se refait pas contre le marché. Stupide que j’étais: 100 euros de perdu.
C’est pourquoi j’ai décidé d’arrêter les frais, fermer mon compte et remboursé les 1000 euros à ma famille et encaissé bon an mal an ma (petite) moins-value. Je pense que j’ai eu raison de clôturer car ce fut une façon de faire du money-management: la gestion basique pour ne pas faire courir ses pertes et aggraver son cas.
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Mon deuxième investissement: environ 1000 euros de gagner.
Pour ce deuxième investissement j’ai eu une approche beaucoup plus intelligente mais pas suffisamment !
Voici les grandes points de celui-ci.
Entre temps j’étais devenu buffettien, le suis toujours et le resterai. Buffettien vient de Warren Buffett. Il est considéré comme le meilleur investisseur au monde. Ce dernier a amassé une fortune personnelle estimée aux alentours de 55 milliards de dollars en partant de zéro il y a 50 ans. Sa manière d’investir pourrait se résumer à une expresion: » le bon vieux sens paysan ». C’est à dire investir seulement dans des entreprises sous-évaluées par rapport à la forte probabilité qu’elle crée de la valeur de manière récurrente sur le long-terme pour l’actionnaire. Je ferai un article prochainement pour présenter de manière plus complète sa façon d’analyser et d’investir dans une compagnie.
L’avantage des méthodes de Buffett, outre qu’elles ont largement prouvées leur efficacité, réside dans le fait qu’elles peuvent être reproduites assez facilement.
Il faut connaître un minimum d’analyse financière et avoir de la culture générale « business », comprendre comment une entreprise crée de la valeur pour ses clients, l’importance de la marque etc.
Mais revenons à nos moutons j’investis dans LaCie, fin 2009, 70 % de mon épargne. Oui je sais c’était risqué mais je pouvais prendre des risques « calculés » à l’époque. Et les montants étaient faibles !
J’achète 2000 actions à 2,75 euros. J’achète du LaCie car c’est une entreprise très bien gérée, qui a toujours crée de la valeur pour ses actionnaires grâce à la distribution d’un dividende généreux et une croissance du chiffre d’affaires et de la rentabilité … avant la crise.
En 2009 l’action était massacrée. Elle valait à peine plus que ses fonds propres et je croyais donc en un rebond car les produits étaient là et le management avait prouvé sa compétence, notamment son fondateur, Philippe Spruch. J’effectue donc deux aller-retour entre fin 2009 et début 2011. Je finis avec un solde positif d’environ 1000 euros net.
Mais alors pourquoi cet investissement n’est pas un bon investissement:
- La première raison: LaCie vend des produits de stockage haut de gamme et elle n’a jamais pu retrouver ses positions commerciales avant-crise car son marché est extrêmement concurrentiel. Il est pratiquement impossible d’investir dans ce secteur en ayant une probabilité élevée de création de valeur pour l’actionnaire sur le long-terme. Or c’est ce type d’investissement qui rapporte vraiment en bourse.
- Deuxièmement: je n’aurais jamais dû faire de second aller-retour. En effet je voyais que l’action augmentait, donc j’ai pensé que cela validait mon analyse. Au final j’ai perdu sur mon second trade un peu de la plus-value du premier. En fait les autres actionnaires investissaient comme moi, en anticipation de bonnes nouvelles correspondantes aux performances passées. Mais comme je l’ai expliqué au-dessus le retournement commerciale ne s’est pas effectué car son secteur est devenu trop concurrentiel. Donc j’ai juste gagné de l’argent car l’entreprise était valorisée de facon injustifiée. Aujourd’hui elle a été rachetée récemment par Seagate au prix de 4 – 4,5 euros par action !
- Il est absolument fondamental de savoir analyser une entreprise: l’état de son business: ses finances, la puissance de sa marque etc … pour se rendre compte si la probabilité qu’elle génère de la valeur sur le long-terme pour les actionnaires est importante. Valeur générée non pas par des artifices comptables et des reventes d’actifs pour masquer les faiblesses inhérente à l’activité commerciale mais par des dividendes sans cesse en augmentation grâce à une activité commerciale croissante et rentable.
- Gagner de l’argent en bourse est difficile mais possible. Cela demande un certain nombre de compétences et c’est pour cela que c’est intéressant: savoir lire les états financiers, comprendre la stratégie et les tenants et aboutissants d’une entreprise et donc savoir la valoriser correctement.
A ce titre investir en bourse est un art et un jeu qui demande une dextérité importante. Il n’en reste pas moins que, sur le long-terme, tout comme l’immobilier, l’assurance-vie, la bourse est rémunératrice pour qui sait s’y prendre. Il faut savoir limiter les risques et augmenter la probabilité de gagner !
Et vous que pensez-vous de ces deux investissements et des conclusions que j’en tire ?
Pourquoi j’ai échoué dans mes deux premiers investissements en bourse ? ,
Imprimer l'article | Cette entrée a été posté par Adrien le août 15, 2012 à 8:32 , et placée dans Critères essentiels pour investir, Mauvaises affaires, Mes investissements, Psychologie de l'investisseur.. Vous pouvez suivre les réponses à cette entrée via RSS 2.0. Vous pouvez laisser une réponse, ou bien un trackback depuis votre site. |
about 6 years ago
Bonjour Adrien,
Article très intéressant à lire
La bourse est un art mais pas un jeu
Ceci dit, je te propose de faire un partenariat sympa
Tu n’as pas de page « contact » ?
Alexandre
Alex de la bourse à long terme Articles récents..Jeu boursier
about 6 years ago
Salut Alexandre,
Hum je persiste à penser que c’est un jeu, aussi ! Pourquoi: car tu prends des « paris » sur un horizon plus ou moins loin !
Mais c’est un jeu sérieux.
Oui je n’ai pas de page contact et je vais en rajouter une de ce pas … Quelle erreur de ma part !
about 6 years ago
Juste une petite correction, W. BUFFET a acheté sa première action à 11, en investissant l’argent gagné en livrant des journaux. Il a donc certes commencé de zéro, mais depuis plus de 70 ans (et non pas 50)
BUFFET a racheté Berkshire Hathaway en 1962 (il y a 60 ans!), alors qu’il avait déjà commencé à investir depuis pas mal d’années.
Au passage Berkshire Hathaway, société d’investissement de WB était à l’origine une entreprise textile, en quasi faillite lors de son rachat parBuffet, qui a fini par faire faillite !
Comme quoi c’est grâce à ses erreurs que l’on apprend, même pour les plus grands
about 6 years ago
Salut Broma,
Oui tu as raison pour la durée, il a commencé jeune ! Mais je n’avais pas tort non plus car j’ai pris la date de 1962 en compte, soit 50 ans si je ne m’abuse
!
J’en suis sûr car ma Mère est née en 60 et a eu 50 ans il y a deux ans :)))))))
Oui même Buffett fait des erreurs et même encore récemment il y a investi dans ConocoPhillips en 2009. En soi cet investissement était bon mais le timing un peu moins: voici un extrait tiré de Wikipédia:
Voici la traduction: En 2009 Buffett s’est défait de son investissement raté dans ConocoPhillips et a déclaré aux actionnaires de Berkshire:
« J’ai acheté une grande quantité d’actions ConocoPhillips quand les prix du pétrole et du gaz était presque à leur plus haut. Je n’avais pas du tout anticipé la baisse importante et brusque qui survint au deuxième semestre. Je pense toujours que la probabilité que le pétrole vaille plus que le prix actuel de 40-50 $ est forte. Mais jusqu’à présent je me suis complètement planté. Même si les prices augmentaient; de plus, le très mauvais timing de mon achat a coûté à Berkshire plusieurs milliards de dollars. »
about 6 years ago
Salut Adrien,
Tout d’abord, je suis content de voir un français qui sait écrire « Buffett » correctement, c’est assez rare!
Ensuite, c’est super de partager avec nous tes erreurs au début. On en fait tous, et ça fait malheureusement partie de l’apprentissage. Réussir sans jamais faire d’erreur, ça serait pas mal non?
Je ne suis pas sûr que je suis d’accord avec toi quand tu dis: la bourse « est le reflet de l’économie réelle dans la mesure où les états financiers reflètent la situation d’une entreprise. » Tu as l’air de plutôt être de l’école des investisseurs fondamentaux dans la valeur et il me semble que c’est justement grâce au décalage entre la véritable valeur de l’entreprise et la valorisation boursière actuelle qui permet de faire des plus values sur le long terme.
Tu sembles aussi dire qu’une entreprise qui verse des « dividendes sans cesse en augmentation grâce à une activité commerciale croissante et rentable » est une bonne chose, mais il me semble que Warren Buffett est plutôt contre le versement de dividende. Est-ce que je me trompe?
Ben
Ben de Bourse Ensemble Articles récents..L’Assurance Vie (1/2)
about 6 years ago
Salut Ben,
Oui avec deux « t ».
Réussir sans faire d’erreur me semble impossible ! Il faut juste que les erreurs ne soient pas (trop) rédhibitoires !
Oui tu as raison c’est pour cela que j’ai bien pris soin de spécifier « les états financiers » et non le cours de bourse qui, effectivement, ne reflète que rarement la valeur intrinsèque de l’entreprise.
Je pense que Buffett, d’après ses déclarations, aiment les dividendes en croissance régulière mais ce qu’il n’aime pas est lorsque cela se fait au détriment d’investissements créateurs de plus de valeur pour l’actionnaire que la distribution du dividende !
Est-ce que j’ai répondu à tes questions ?
about 6 years ago
Effectivement WB est contre le versement de dividendes quand il s’agit de Berkshire Hathaway , mais bien pour quand il s’agit de ses participations !
about 6 years ago
Humm. Pas mal cet article.
J’ai toujours été friand des retours d’expérience !
merci
about 6 years ago
Merci à toi pour le commentaire Cyril !
about 6 years ago
Bonjour Adrien
J’avais commencé à trader uniquement en AT …. juste avant l’éclatement de la bulle internet…. ca remonte ….
J’ai pas remis les pieds en bourse car c est un milieu pour des professionnels et je n’ai pas le temps d’y consacrer le temps qui semon moi me donnerait une petite chance de m’en sortir
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